mercredi 20 août 2014

Brice de Nice



Brice de Nice, idéologue de l’UDC ?

Dans une scène mythique (après 11 minutes 30 de film), Brice de Nice décide de qui a le droit d’entrer à sa Yellow Night. « Toi, oui, toi oui, toi, non, toi oui…toi, dégage pour voir… ».
Une des dernières idées de l’UDC me fait furieusement penser à cette scène : on choisit les réfugiés selon leur religion : « Toi, oui, toi oui, toi, non, toi oui…toi, dégage pour voir… ».

On découvre le concept de « bon » réfugié pour la Suisse : le Chrétien d’Irak qui aurait, du coup, une culture commune avec nous (on croit rêver), par opposition au « mauvais » réfugié, dont la religion n’est pas expressément nommée.

Ce qui se passe en Irak aujourd’hui avec les Chrétiens, mais aussi avec les Yazidis… est une horreur. Tout comme des horreurs se déroulent quotidiennement au Soudan, en RDC, à Gaza ou ailleurs. Mais les Chrétiens d’Irak, dans leur horrible malheur, ont la chance d’être soutenus par l’UDC suisse. Par contre, au Soudan ou ailleurs, les gens peuvent crever, on ne va rien faire pour eux. Ils n’avaient qu’à naître chrétiens.

Heureusement pour eux, aujourd’hui, les Chrétiens d’Irak sont vraiment défendus par des musulmans du nord de leur pays qui leur ont vraiment donné refuge et se battent vraiment contre leurs oppresseurs. Oui, vraiment, des musulmans kurdes qui aident vraiment Chrétiens et Yazidis.

J’espère pour ces musulmans kurdes que la situation ne va pas les obliger, un jour, à demander asile chez nous : si l’on suit l’UDC, ils auront juste droit à un « dégage, pour voir ».

Brice me fait sourire. L’UDC pas.


PS. Je précise que je n’ai pas fait de recherche par rapport à tout ce que j’ai écrit ci-dessus. C’est juste un coup de gueule, un ressenti. Il est fort probable qu’on trouve dans ce texte quelques erreurs politiques ou géostratégiques.

jeudi 3 avril 2014

Lettre ouverte à un étudiant de la HEP, Président de l’UDC Entremont


Cher Monsieur Pellouchoud,

En vous lisant dans « Le Nouvelliste » du 3 avril, je ne peux m’empêcher de réagir tant vos propos m’interpellent. Ne comprenant pas toujours ce que vous avez voulu exprimer, je me permets quelques questions :

-         En quoi l’ultra-féminisation de l’école est-elle voulue ? Par qui est-elle voulue ?

-         Vous, le peu d’hommes présents dans le milieu (des étudiants HEP), vous avez des griefs à l’égard de la formation. Vos collègues du sexe féminin n’en ont-elles pas ? Ou alors, leur opinion a si peu de valeur qu’on n’en parle pas ?

-         Cette formation que vous critiquez et qui, selon vous, fait fuir un grand nombre d’hommes ne ferait donc pas fuir les femmes. Sont-elles à ce point stupides pour suivre une formation aussi déconnectée des réalités du terrain ? Les hommes sont-ils les seuls à voir clair ?

-         Je suis impressionné par l’intelligence absolue des jeunes hommes de notre canton qui, avant d’avoir suivi une seule seconde de la HEP, se désintéressent de cette formation, devinant qu’elle sera trop académique et théorique. Les femmes sont-elles incapables de la même analyse a priori ?

Quant à votre dernier couplet sur la vocation, il m’a fait imaginer une parabole :

A 20 ans, je voulais devenir financier, étudier en HEC, puis travailler dans une grande banque. C’était ma vocation. Malheureusement, l’appât du gain m’a fait changer de voie. J’ai été séduit par les salaires mirobolants, les fabuleuses perspectives d’avancement de la profession d’enseignant. Aujourd’hui, ma fortune est faite.
Je vais certainement créer un mouvement auquel j’imagine que vous allez adhérer : les enseignants-bénévoles. Nous allons travailler par passion, par amour, parfois par foi. Nous aiderons ainsi notre Conseiller d’Etat à aller mieux (il se plaint que sa vie est un enfer) puisqu’il fera des économies. Et nous refuserons tous ces sales PLR qui ne pensent qu’à l’argent, depuis qu’ils ont perdu leur siège au Conseil d’Etat.

Yannick Délitroz, Monthey

P.S. Les extraits en italique sont copiés dans l’article de Monsieur Pellouchoud.


mercredi 12 février 2014