jeudi 3 avril 2014

Lettre ouverte à un étudiant de la HEP, Président de l’UDC Entremont


Cher Monsieur Pellouchoud,

En vous lisant dans « Le Nouvelliste » du 3 avril, je ne peux m’empêcher de réagir tant vos propos m’interpellent. Ne comprenant pas toujours ce que vous avez voulu exprimer, je me permets quelques questions :

-         En quoi l’ultra-féminisation de l’école est-elle voulue ? Par qui est-elle voulue ?

-         Vous, le peu d’hommes présents dans le milieu (des étudiants HEP), vous avez des griefs à l’égard de la formation. Vos collègues du sexe féminin n’en ont-elles pas ? Ou alors, leur opinion a si peu de valeur qu’on n’en parle pas ?

-         Cette formation que vous critiquez et qui, selon vous, fait fuir un grand nombre d’hommes ne ferait donc pas fuir les femmes. Sont-elles à ce point stupides pour suivre une formation aussi déconnectée des réalités du terrain ? Les hommes sont-ils les seuls à voir clair ?

-         Je suis impressionné par l’intelligence absolue des jeunes hommes de notre canton qui, avant d’avoir suivi une seule seconde de la HEP, se désintéressent de cette formation, devinant qu’elle sera trop académique et théorique. Les femmes sont-elles incapables de la même analyse a priori ?

Quant à votre dernier couplet sur la vocation, il m’a fait imaginer une parabole :

A 20 ans, je voulais devenir financier, étudier en HEC, puis travailler dans une grande banque. C’était ma vocation. Malheureusement, l’appât du gain m’a fait changer de voie. J’ai été séduit par les salaires mirobolants, les fabuleuses perspectives d’avancement de la profession d’enseignant. Aujourd’hui, ma fortune est faite.
Je vais certainement créer un mouvement auquel j’imagine que vous allez adhérer : les enseignants-bénévoles. Nous allons travailler par passion, par amour, parfois par foi. Nous aiderons ainsi notre Conseiller d’Etat à aller mieux (il se plaint que sa vie est un enfer) puisqu’il fera des économies. Et nous refuserons tous ces sales PLR qui ne pensent qu’à l’argent, depuis qu’ils ont perdu leur siège au Conseil d’Etat.

Yannick Délitroz, Monthey

P.S. Les extraits en italique sont copiés dans l’article de Monsieur Pellouchoud.