vendredi 27 janvier 2017

Ca se précise

Bon alors, pour faire court : on se voit le 18 février à 15 h. J’ai essayé un texte pour expliquer ce que m’a dit la police de Sion, et ce que j’imagine pour notre rencontre, mais c’était fort, fort long et fort, fort, fort peu clair. Alors on va faire une petite vidéo avec mon beauf ce week-end. Il ne le sait pas encore. Si vous le croisez, dites-le-lui.

Nous avons fait le buzz (quand j’écris « nous », on est loin du pluriel de majesté, je pense « vous et moi »). Du coup, le Nouvelliste a publié un article que vous trouverez ci-dessous*. 

Mon collègue enseignant, chef de campagne de l’UDC, Monsieur Kevin Pellouchoud trouve ma réaction exprimée sur mon blog « disproportionnée, malhonnête et indigne du débat démocratique que l’on (ndlr l’UDC) a voulu lancer ». Je ne souhaite pas polémiquer avec ce monsieur, et ce, pour deux raisons :

-         -  En 2014, j’ai écrit une lettre ouverte à ce monsieur. Elle est sur ce blog. Il ne m’a jamais répondu.

-       -    Polémiquer avec lui est trop facile. A voir les réactions suscitées par ma démarche, à environ 98% positives, je pense qu’une discussion avec ce monsieur sur fb, à condition qu’il l’accepte, virerait assez rapidement à sa déroute. Je peine à imaginer que les plus de 697 personnes qui ont partagé mon article le trouvent malhonnête et indigne du débat démocratique. Donc : pas de polémique.


Dans cet article, on apprend de l’encre de ce même Kevin Pellouchoud qu’Oskar Freysinger n’est pas impliqué dans le choix des affiches. Je souris. Donc, le chef de l’école valaisanne n’est pas impliqué. Il ne savait pas. Ce n’est pas de sa faute. Il me semble me souvenir avoir déjà traité Monsieur Freysinger de « gentil patron triste », de « Caliméro » (enfin, ça, tellement de gens l’ont dit que ce n’était peut-être même pas moi), mais « Virenque » et « l’insu de son plein gré », c’est nouveau… c’est frais… c'est presque printanier...

Finalement, pas de souci : il n’a qu’à faire une déclaration, se distançant totalement de cette affiche, reconnaissant qu’elle est… (on lui laisse le choix de l’adjectif J) et on n’en parle plus... de cette affiche ; parce que je crois vraiment que, le 18, on pourra trouver deux ou trois autres sujets de discussion.

En parlant se distancier de ces affiches : Monsieur Voide a fait son mea culpa. Pas certain que vos plus 647 partages n’y soient pour rien. Moi, ses excuses, ça me plait bien. J’apprécie les gens qui font des erreurs et le reconnaissent.

Finalement, pas de souci : il n’a qu’à faire une déclaration, se distançant totalement de cette liste, reconnaissant qu’elle est… (on lui laisse le choix de l’adjectif J) et on n’en parle plus... de son alliance avec l’UDC ; parce que je crois vraiment que, le 18, on pourra trouver deux ou trois autres sujets de discussion.

Je reçois des mots, des messages de soutien assez incroyables de votre part. On peut vraiment faire quelque chose de bien le 18. J’ai également croisé fortuitement  deux « personnalités » à qui leur fonction interdit de prendre position. La première m’a dit : « Bravo », la seconde : « Merci, mais alors, merci ». Pour les deux, j'ai mis quelques secondes à comprendre pourquoi elles disaient cela. Puis j'ai compris.

Le Valais, c’est nous. On y croit. On rassemble. On va à Sion le 18.

A tout bientôt.

Yannick

*J'ai à peu près le niveau d'une pive en informatique. Pas réussi à joindre l'article. Je trouve de l'aide au plus tôt. Désolé.





jeudi 26 janvier 2017

Cela vaut-il la peine de discuter avec the co-président of the UDC of the Valais romand ?

Question essentielle s’il en est.

Je ne peux pas voir ce qu’il publie sur son mur facebook puisqu’il m’a bloqué, il y a de cela bientôt un an. A ce sujet :


Mais bon, j’ai quand même vu que, aujourd'hui, il attaquait ma neutralité, s’en raillait, s’enrayait peut-être aussi un tout petit peu.

La compréhension me paraissant être, chez ce monsieur, à peu près aussi aiguisée que la compassion, je me permets une minuscule explication de texte (déformation professionnelle), qui revient à une minuscule explication tout court, en plus d’être toute courte.

Donc voilà : quand j’écris : « Dans ma classe, en 25 ans d’enseignement, j’ai toujours observé la plus stricte neutralité. », cela signifie que, dans ma classe, en 25 ans d’enseignement, j’ai toujours observé la plus stricte neutralité. J’imagine que la limpidité de mon explication de texte lui suffira.

J’ajoute en commentaire que je le défie de trouver un de mes anciens élèves qui pourra prouver (ou même prétendre et étayer la moindre) que j’ai fait de la politique en classe, que j’ai transmis ou fait passer une quelconque idée politique en classe.

Par contre, en salle des maîtres, au bistro, dans le cadre privé et, depuis un an environ, public, je n’ai jamais été neutre et encore moins prétendu l’être.

Mardi, j’ai, pour moi, transgressé un tabou. J’imagine que je vais continuer dans cette voie… Enfin, on verra…

Donc voilà. Si quelqu’un peut lui faire parvenir ce texte. Pas possible pour moi.


J’ai fini. Je n’ai toujours pas de réponse à la question en titre.

mercredi 25 janvier 2017

Il se pourrait qu’on se retrouve à plus que dix...

Hier soir, j’ai écrit un article sur mon blog, puis posté un statut facebook.

22 heures après : 581 partages, 266 « like », plein de gens qui écrivent ou disent « J’y serai », des commentaires, des remerciements, des insultes, la presse qui me contacte (à 7 h demain matin, 5 minutes en direct/téléphone sur Radio Chablais)…

Donc plusieurs trucs à dire, ce soir :

Merci infiniment. Des fois, on doute un peu. Vos réactions sont un espoir pour moi, pour le Valais auquel je crois et auquel, je crois, vous croyez…

Suite : on va faire un truc le 18 février. Dès que je peux proposer quelque chose de concret, je créerai un évènement Facebook.

J’ai contacté de manière informelle la municipalité de Sion pour savoir si le rassemblement que je propose peut avoir lieu sur la Planta. J’attends donc des réponses, ou au moins une idée de réponse avant de fixer de manière définitive le lieu de ce rendez-vous.

D’ici là, je vais essayer de maintenir l’intérêt. Et pour ça, j’ai besoin de vous. On va tenter d’éviter le buzz Facebook qui dure 48 heures. On va continuer à partager, à inviter, à inciter...

 Un type que j’aime bien m’écrivait aujourd’hui en privé : « Après entre cliquer "je like" et venir se cailler les roustons à la Planta y'a un monde. »

Hier, j’y croyais un peu. Aujourd’hui, j’y crois carrément et j’ose croire que je ne suis pas le seul à y croire : on va être plus que dix à se cailler les roustons sur la Planta ou ailleurs.

On garde la date du 18. On regarde ce qu’on peut faire. On le fait.

Je ne pensais pas l’écrire un jour, mais « fier d’être valaisan ». Fier d’être du même canton que vous. Et là, un merci spécial à tous les gens hors canton, pas valaisans pour un sou, qui ont réagi aujourd’hui, qui se sentent valaisans aujourd’hui parce qu’ils ont compris que le Valais, c’est nous, c’est pas ce que certains essaient de faire croire.

P.S. J'aime beaucoup la musique : les trucs naïfs, simples, directs. Quand j'entends "Porcherie", ça me fait un bien fou. Ce soir, j'écoute "1000 Coeurs debout" de Cali : un mec qui vient à Terre des Hommes parce qu'il pense que tout le monde doit être aidé s'il en a besoin... Pas seulement certains...

P.S.2 écrire comme ça "évènement", c'est fait exprès. Je sais qu'il y en a que ça énerve.

mardi 24 janvier 2017

Honte à vous, Messieurs !

Honte à vous, Messieurs !

Honte à vous, Messieurs Freysinger et Voide. Vous avez osé publier dans le Nouvelliste du mardi 24 janvier une page publicitaire qui met en balance la misère humaine et la misère humaine, qui fait croire que la misère humaine de chez nous serait moins misérable si le Valais ne s’occupait pas de la misère humaine réfugiée. C’est sordide. C’est honteux. C’est misérable.

Honte à vous, Monsieur Freysinger. Je ne m’adresse pas ici au candidat UDC (d’ailleurs, vous l’aurez remarqué, je ne m’adresse pas non plus à la candidate UDC). En effet, depuis plusieurs années, l’UDC nous a tellement abreuvés d’affiches et de slogans hors sujet et dégueulasses (je pèse mon mot)… Celle-là n’est qu’une de plus. Non, c’est au Conseiller d’Etat, au Chef de l’Ecole valaisanne, à Celui dont dépendent tous les écoliers de notre canton que je m’adresse. Si c’est ça le message que l’école valaisanne doit transmettre, je me mets officiellement en rébellion. Dans ma classe, en 25 ans d’enseignement, j’ai toujours observé la plus stricte neutralité. C’est fini. Je n’arrive plus à rester neutre lorsque mon chef publie cela.

Honte à vous, Monsieur Voide. Vous vous dites démocrate-chrétien et vous souriez au-dessous de cette affiche (à moins que la mise en page ne soit due au hasard). Il est pour moi impossible d’imaginer que quelqu’un de votre parti puisse cautionner un message aussi dégueulasse (je pèse mon mot). Pas besoin d’argumenter : honte à vous.

Vous serez peut-être, probablement, certainement élus. Mais j’aimerais que cette campagne honteuse que vous avez lancée soit le signal d’un réveil de tous les Valaisans qui ne se reconnaissent pas dans votre politique dégueulasse (je pèse mon mot).

Je rêve (comme l’autre) qu’un jour se retrouvent à un ou plusieurs endroits du canton (je propose la Planta, mais aussi, pourquoi pas, Torgon, Brig, Martigny, Monthey, Unterbäch…) tous les Valaisans qui s’opposent à la politique honteuse que vous représentez. On sera peut-être 10 (6 selon la police J). Mais avec un peu de chance, on sera au moins une vingtaine, voire plus.

Disons le samedi 18 février, à 15 h. On se retrouve à la Planta (ou ailleurs) : pas de slogan, pas de parti politique, pas de récupération, pas de cagoule. On fait une minute de silence pour ce Valais qu’on aime tellement, sali par des politiciens qui nous font honte. Puis on boit une.

Vous serez certainement contents, Messieurs, car cela vous fera de la pub et, si on est dix, on aura l’air malins. Tant pis. J’y serai. Enfin, seulement si j’en trouve neuf pour venir avec moi.


Yannick Délitroz, enseignant, Monthey

dimanche 22 janvier 2017

Dimanche soir 😒

Dimanche soir, moral moyen… normal… j’écrirai même sain : j’adore mon boulot, mais j'ai toujours pensé que, le lundi matin où mon réveil sonne et que je me dis : « génial, c’est lundi matin, je pars au taf », je ne vais pas au taf, je vais direct consulter.

Donc dimanche soir, moral moyen… normal… Pis, à la place de penser à ma famille, à mes amis, à mes élèves, à ma vie de total privilégié, enfin, aux trucs auxquels on essaie de penser quand c’est dimanche soir, je pense à notre pays, si merveilleux, et qui est en train d’être détruit par des gens qui attisent la haine. Ils sont de plus en plus nombreux. Ils osent tout. Tout est normal. Ils gagnent les élections, ils gagnent les votations. Ils m’angoissent.

Un d’entre eux disait dernièrement, au sujet des gens de troisième génération qui pourraient être naturalisés de manière facilitée :  "On est en train de se demander si ces personnes peuvent être comme nous". Ben moi, je ne suis pas comme vous… et je ne le serai jamais. Moi, je m’indigne. C’est sûrement inutile, certainement facile, mais tant pis :

Vu aujourd'hui sur fb : des enfants réfugiés à qui Swissski (ou un truc comme ça) a offert une journée de ski. Scandale, haine, avec la palme à celui qui a écrit : « Et là, il n’y avait pas d’avalanche »

Vu aujourd'hui sur fb : demande d’aide de la part de Terre des Hommes pour des réfugiés qui crèvent de froid dans les Balkans. Commentaires : les Valaisans d’abord… les Suisses d’abord… Comme si l'un excluait l’autre. A gerber.

Balotelli se plaint que, lors d’un match à Bastia, des gens dans le public faisaient des cris de singes lorsqu’il touchait le ballon. J’ai grandi à Tourbillon. On allait voir tous les matches. Adulte, ma passion pour le FC Sion s’est estompée. Le 23 octobre 1991, je suis allé voir Sion-Feyenoord. Les Bataves jouaient avec deux ailiers noirs rastas. A chaque fois qu’ils touchaient la balle, une partie du public imitait des cris de singes. J’ai décidé que je ne retournerai plus à Tourbillon. Il n’y a pas d’autocollant « Fier d’être Valaisan » sur ma voiture. Je suis content de vivre en Valais... pas fier.


La naturalisation facilitée va être rejetée. Ca me gonfle. Vais aller bouquiner.

jeudi 19 janvier 2017

Bon ben voilà, c’est fait, on y est, j’y suis…


Salut à tous,

Depuis dix-huit jours, je suis conseiller communal à Monthey. Ca a changé pas mal de choses dans ma vie : mes amis, mes enfants et ma femme sont maintenant tenus de me vousoyer, je porte la cravate, même pour dormir… enfin… tout ce genre de choses. Les gens m’appellent au milieu de la nuit parce qu’ils sont en train de se faire enlever le bleu et qu’ils veulent que je leur file le numéro de Guy. Je vais décevoir, déjà, je sais : je l’ai pas (encore), le numéro de Guy.

Depuis neuf jours, je suis officiellement chef du dicastère Bâtiment et Urbanisme. Je m’étais déclaré intéressé par la culture et me retrouve à l’urbanisme. J’aurais bien aimé m’occuper de la culture, je suis très, très heureux du dicastère qui m’a été attribué. «Va y avoir du boulot », « tu vas pas te faire que des amis », « t’as aucune idée dans le domaine », « tu verras plus ta famille », « tu vas changer »… Pas mal de trucs entendus depuis lundi passé (en fait, remplacez « tu » par « vous » dans les phrases qui précèdent ; m’excuse, ne suis pas encore habitué).

Ben peut-être, sûrement, certainement pas, etc… On verra bien. Le seul truc dont je suis convaincu aujourd’hui, c’est que ma famille est et restera ma priorité. Pis au niveau job, je suis enseignant à 61,54 % et conseiller municipal à 25%.

Mais j’aimerais rassurer, spécialement les 874 personnes qui ont voté pour moi : je suis motivé, je vais bosser, je suis de gauche.

Je vous laisse, j’ai du job.

Des vœux pour 17, des becs…


Monsieur le Conseiller Communal